Le champignon Candida auris est de plus en plus préoccupant pour les autorités sanitaires américaines.

Le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) a publié un communiqué le 20 mars 2023, mettant en garde contre la dangerosité de ce champignon potentiellement mortel, qui se propage à un rythme alarmant aux États-Unis.

En effet, ce champignon résistant aux antifongiques a touché 476 personnes en 2019, contre 1 471 en 2021, correspondant aux cas cliniques pour lesquels l’infection était présente.

Concernant les cas de dépistage où le champignon est détecté mais ne provoque pas d’infection, ils ont triplé entre 2020 et 2021, pour un total de 4 041.

Candida auris, une menace urgente de résistance aux antimicrobiens

Le champignon Candida auris est considéré comme une « menace urgente de résistance aux antimicrobiens » par le CDC.

Cette classification signifie que le champignon présente un risque élevé de causer des infections mortelles et qu’il est résistant aux traitements antimicrobiens courants.

Les médecins ont donc peu de moyens pour traiter les personnes infectées.

Les personnes les plus vulnérables sont celles qui sont très malades, qui portent des dispositifs médicaux invasifs ou qui séjournent longtemps ou fréquemment dans des établissements de soins de santé.

Les personnes en bonne santé ne sont pas considérées comme étant à risque.

Une augmentation rapide et alarmante des cas

Le CDC a indiqué que l’augmentation rapide et la propagation géographique des cas de Candida auris sont préoccupantes et soulignent la nécessité d’une surveillance continue.

Les données de l’organisation américaine montrent que le champignon s’est répandu à un rythme alarmant entre 2020 et 2021.

Le nombre de cas de Candida auris a augmenté en raison de mauvaises pratiques générales de prévention et de contrôle des infections (IPC) dans les établissements de soins de santé.

En effet, les établissements de soins de santé peuvent constituer un terrain fertile pour la propagation de Candida auris.

Les patients sont souvent très malades et ont des dispositifs médicaux invasifs, tels que des cathéters ou des respirateurs, qui augmentent le risque d’infection.

De plus, le personnel médical peut facilement propager le champignon d’un patient à l’autre par le biais de contacts physiques ou de surfaces contaminées.

La pandémie de Covid-19 a également joué un rôle dans l’augmentation des cas de Candida auris. Les tests de dépistage ont été plus fréquents pendant la pandémie, ce qui a permis de détecter plus de cas. Les mesures de prévention et de contrôle des infections ont également été mises à rude épreuve dans les établissements de soins de santé en raison de la pandémie.

Candida auris : une priorité critique pour la santé publique

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a classé le Candida auris parmi les quatre agents pathogènes fongiques en « priorité critique » pour la santé publique. Cette classification signifie que le champignon est considéré comme un problème de santé publique majeur et que des mesures urgentes sont nécessaires pour le contrôler.

L’OMS et d’autres organisations internationales travaillent à la surveillance et à la prévention de Candida auris. Des mesures telles que la mise en place de protocoles de prévention et de contrôle des infections dans les établissements de soins de santé, la formation du personnel médical, la promotion de bonnes pratiques d’hygiène et la recherche de nouveaux traitements antimicrobiens sont nécessaires pour contrôler la propagation de ce champignon.

Conclusion

Le champignon Candida auris est une menace de plus en plus inquiétante pour la santé publique. Sa résistance aux traitements antimicrobiens courants et sa capacité à se propager rapidement font de lui une menace urgente pour les autorités sanitaires. Les établissements de soins de santé sont particulièrement vulnérables à la propagation de ce champ