Imen Khelif
Sport

Affaire Imen Khelif : quand l’hyperandrogénie divise le monde du sport

Imen Khelif, la boxeuse algérienne, a été exclue des championnats du monde de boxe amateur qui se déroulaient à New Delhi dans la catégorie des moins de 66 kg pour non-respect des « critères d’éligibilité ».

Bien que l’IBA n’ait pas communiqué publiquement sur les raisons de cette exclusion, il semblerait qu’Imen Khelif soit une athlète hyperandrogène, c’est-à-dire qu’elle produit un taux de testostérone supérieur à la norme autorisée pour les femmes. Cette situation soulève des questions sur la réglementation sportive en matière de genre et d’identité sexuelle.

Imen Khelif a déclaré dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux que son exclusion était liée à des dispositions naturelles dans son organisme, qu’elle n’a pas choisies. Elle a également évoqué un complot, mais cette théorie semble être davantage le fruit de la frustration et du sentiment d’injustice qui l’animent que d’une réalité tangible.

À noter que Lin Yu-ting, une boxeuse taïwanaise, a également été disqualifiée pour les mêmes raisons et lors de la même compétition.

Le critère d’éligibilité non respecté par Imen Khelif serait donc son taux de testostérone trop élevé. Pour se conformer aux normes autorisées, les athlètes hyperandrogènes doivent réguler leur taux de testostérone, ce qui implique un traitement médicamenteux pouvant avoir des conséquences sur leur santé.

Le cas d’Imen Khelif soulève la question de l’équité sportive

Cette réglementation soulève la question de l’équité sportive, car elle oblige les athlètes hyperandrogènes à se plier à des normes arbitraires et à modifier leur corps pour pouvoir concourir dans les compétitions.

Certains estiment que cette réglementation constitue une discrimination sexiste et intersexophobe, car elle repose sur une idée binaire de la masculinité et de la féminité qui ne prend pas en compte la diversité des corps et des identités de genre. D’autres estiment qu’elle est nécessaire pour garantir l’équité sportive entre les athlètes, même si elle peut sembler injuste et problématique pour les personnes concernées.

Enfin, il est important de souligner que les athlètes transgenres ne bénéficient pas de privilèges par rapport aux athlètes hyperandrogènes. Les fédérations internationales de sport telles que l’IAAF, la FINA et la WBC ont banni les athlètes transgenres des compétitions féminines, soulignant la complexité de la réglementation sportive en matière d’identité de genre et de diversité corporelle.


L’affaire Imen Khelif met en lumière les tensions et les divergences autour de la réglementation sportive en matière d’identité de genre et de diversité corporelle. Si certains considèrent que cette réglementation est nécessaire pour garantir l’équité sportive, d’autres estiment qu’elle est discriminatoire et injuste.

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