Ramadan et Football: La Ligue 1 française en conflit?
En ce Ramadan, la dernière journée de la Ligue 1 Française a soulevé des questions. La Premier League a annoncé qu’elle autorisait des pauses pour la rupture du jeûne de Ramadan, tandis que la Fédération Française de Football a publié une position opposée.
La FFFa déclaré en effet que les interruptions ne respectent pas les dispositions des statuts de la Fédération et soulignant son engagement envers les valeurs fondamentales de la République française.
Les entraîneurs de football ont été interrogés sur le sujet du Ramadan , car cela peut affecter la compétitivité de leur équipe. Certains ont des attitudes différentes, allant de l’adaptation à l’interdiction de la pratique.
Les principes de la laïcité et de la non-discrimination doivent être respectés, mais le football est façonné par les clubs communautaires et le poids des milieux populaires.
Ramadan et le plus haut niveau
Le dilemme est ressenti en premier lieu par les entraîneurs, qui sont soucieux de préserver la compétitivité de leur équipe. Les réseaux sociaux ont remis en exergue le sens pratique d’un Guy Roux qui, en son temps, s’était directement renseigné auprès du recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur.
Ce dernier lui avait fourni toutes les précisions et exemptions permettant d’adapter ou de rompre le jeûne, justifiant ainsi la pratique.
En revanche, Antoine Kombouaré a décidé de ne pas aligner l’international algérien Jaouen Hadjam pour la dernière journée, car il refusait de rompre le jeûne pour Nantes-Reims.
Les accusations proférées par l’ancien dirigeant niçois, Julien Fournier, contre Christophe Galtier, ont également fait surface. Ce dernier, ce qu’il avait vivement démenti, aurait interdit à ses joueurs de jeûner les jours de match.
Didier Digard, le nouveau dirigeant de Nice, s’est exprimé sur le sujet, en soulignant la difficulté de cette question du Ramadan, entre la gestion du vestiaire et la pression extérieure, notamment politique. Cependant, il a souligné que l’équipe respectait la performance sportive et professionnelle.
La question de la laïcité et de la discrimination
La France est un pays laïc, ce qui signifie que les pratiques religieuses doivent être respectées, mais cela ne doit pas affecter les performances sportives et professionnelles.
Les principes de la laïcité et de la non-discrimination doivent être respectés, mais le football est façonné par les clubs communautaires et le poids des milieux populaires.
Les associations sportives, dont les clubs de football, doivent signer une charte de laïcité pour recevoir une subvention publique, et les femmes voilées ne peuvent participer à des compétitions sportives.
La question du Ramadan et du sport reste complexe et délicate, nécessitant une attention particulière aux principes de la laïcité et de la non-discrimination.
Les entraîneurs doivent faire preuve d’un certain sens pratique et de compréhension durant le mois du Ramadan pour s’adapter aux besoins de chaque joueur, tout en préservant la compétitivité de leur équipe.
Le néo international algérien du FC Nantes, Jaouen Hadjam, agé de 20 ans avait déjà joué pendant le Ramadan et avait même été salué pour sa performance lors du dernier match de la sélection nationale contre le Niger. Pourtant, Kombouaré avait déjà écarté un autre joueur, Kalifa Coulibaly, pour les mêmes raisons lorsqu’il était entraîneur du PSG.
Cette décision prise pour mise à l’écart de Hadjam avant le match contre le Stade de Reims avait suscité de vives réactions parmi les fans de football et les observateurs de la communauté musulmane.
Certains ont critiqué Kombouaré pour manque de compréhension et d’empathie envers les pratiques religieuses de ses joueurs, tandis que d’autres ont soutenu que les joueurs devaient faire des concessions pour leur équipe.