Canada Vs Algérie : comparatif des systèmes fiscaux
Le Canada intéresse un grand nombre d’Algériens souhaitant immigrer, et le système fiscal dans ce grand pays est un élément essentiel a prendre en considération.
Dans cet article, on va présenter les différences entre le système canadien et celui appliqué en Algérie.
Le système fiscal du Canada et de l’Algérie présente des différences notables au niveau de la TVA, de l’impôt sur le revenu et des politiques de réforme en cours.
La TVA en Algérie plus élevée
En ce qui concerne la TVA, le taux standard appliqué est de 19% en Algérie, contre une fourchette de 5 à 15% selon les provinces au Canada. Par exemple, la TVA provinciale est de 9,975% au Québec, portant le taux total à 14,975%. Certaines catégories de biens essentiels sont exonérées de TVA au Canada comme les aliments de base (pain, lait, viande). En Algérie, il n’existe pas de telles exonérations.
S’agissant de l’impôt sur le revenu, le système canadien d’imposition progressive par tranches permet des taux nuls (0%) sur les revenus inférieurs à 10.000 dollars canadiens. Le taux marginal atteint en revanche 33% pour les hauts revenus au Canada, contre 30% en Algérie. Le système canadien est perçu comme plus équilibré car les taux sont modulés selon la capacité financière. En Algérie, le taux unifié de 30% est considéré comme pénalisant les classes moyennes.
Par ailleurs, le gouvernement canadien mène une politique progressive de simplification fiscale et de lutte contre l’évasion fiscale. Par exemple, le nombre de tranches d’imposition est passé de 13 à 5 entre 2000 à 2015 et le taux d’imposition des sociétés est progressivement passé de 36,12% à 27% sur la même période. En Algérie, l’administration fiscale manque encore de moyens et de procédures efficaces pour lutter contre l’optimisation et l’évasion fiscale.
Le système du Canada plus juste
Bien que les prélèvements obligatoires restent élevés dans l’absolu dans les deux pays (46% du PIB au Canada, 34% en Algérie), le système canadien peut être considéré comme plus juste, transparent et efficace grâce à des taux progressifs, des exonérations ciblées et une politique de modernisation en cours. Des marges de progrès subsistent toutefois dans les deux pays pour renforcer l’équité et l’efficacité de leur système fiscal respectif.
L’analyse comparée des systèmes fiscaux canadien et algérien permet de dégager leurs avantages respectifs mais aussi leurs faiblesses. Le système canadien semble disposer de solides atouts pour être perçu comme plus équilibré, tandis que des efforts supplémentaires sont nécessaires en Algérie à la simplification, à l’équité et à la lutte contre l’évasion fiscale.
Cet article est inspiré d’une publication de Yacine Kraimia sur Facebook