Le dinar algérien s’affaiblit face aux pressions macroéconomiques
Le dinar algérien s’affaiblit progressivement par rapport au dollar américain ces derniers mois alors que le pays d’Afrique du Nord doit faire face à de nombreux vents contraires économiques.
Selon les données de Trading Economics, le dinar a atteint un plus bas historique de 147 dinars pour un dollar en juillet 2022. Il s’est depuis déprécié d’environ 8% et s’échange actuellement autour de 135 dinars pour un dollar.
Les prévisions tablent sur de nouvelles baisses de la monnaie locale, avec un dinar qui pourrait atteindre 139 dinars pour un dollar d’ici la fin de cette année et potentiellement plus au-delà dans les années à venir.
La tendance baissière du dinar reflète les nombreux défis auxquels est confrontée l’économie algérienne. Le pays compte grandement sur les exportations de pétrole et de gaz pour ses réserves de change, et les prix fluctuants des hydrocarbures mettent à rude épreuve les finances publiques.
L’Algérie doit également faire face à un chômage élevé, en particulier chez les jeunes, et à une grande économie informelle. L’inflation a grimpé cette année en raison de la hausse des prix mondiaux des matières premières et du conflit russo-ukrainien, alourdissant encore davantage le fardeau des ménages.
Tendance baissière du dinar
La banque centrale maintient pour l’instant inchangé son taux directeur à 3% afin de soutenir l’activité économique. Cependant, les taux de dépôt sont restés inchangés à 1,75%, ce qui pourrait décourager l’épargne et l’investissement.
Si les conditions économiques actuelles persistent, le dinar pourrait continuer à se déprécier et rendre les importations plus chères. Cela pourrait alimenter davantage les pressions inflationnistes, aggravant les difficultés auxquelles sont confrontés les consommateurs et les entreprises algériens.
Le gouvernement devra probablement mettre en œuvre des réformes structurelles et diversifier son économie au-delà des hydrocarbures afin de stabiliser le dinar et parvenir à des conditions macroéconomiques plus saines.