BAC 2023. L’examen du baccalauréat peine à démarrer sereinement avec les premiers cas de fuites détectés dès la première journée des épreuves. L’affaire secoue le pays et met les autorités sous pression.
Dans le collimateur des magistrats : des candidats et des intermédiaires prêts à tout pour permettre à certains de tricher. Ludi, les deux premiers individus sont condamnés à des peines de prison ferme et des amendes salées à Tipaza après avoir divulgué des sujets.
À Laghouat, 8 individus écopent également de 2 ans de prison ferme pour avoir compromis l’intégrité des épreuves en diffusant les textes via les réseaux sociaux. Les juridictions de Cheria (Tébessa) et Djelfa se montrent tout aussi fermes en sanctionnant de 1 à 2 ans de prison assortis d’amendes entre 20 000 et 50 000 DA plusieurs fuiteurs présumés.
Les nouveaux moyens de triche favorisés par le développement des technologies. À Khenchela et Mostaganem, des étudiants condamnés pour avoir partagé les sujets en ligne voient leurs peines alourdies en vertu de l’article 11 du code de procédure pénale.
Ces sanctions exemplaires contre la fraude traduisent la volonté des autorités de garantir la crédibilité de cet examen crucial. Mais si d’autres réseaux tentent activement de perturber le déroulement du Bac, la sévérité de la réponse judiciaire risque de porter un coup à l’image des résultats.
Le ministère de l’Éducation en appelle au civisme des candidats et des internautes pour préserver « l’intégrité des épreuves ». La publication prochaine des résultats du BAC 2023 laissera place au véritable défi : celui de la transparence.