La bacterie « mangeuse de chair »répand l’inquiétude au Japon
La bacterie streptocoque de groupe A « mangeuse de chair » répand l’inquiétude au Japon
Au Japon, les cas d’infections à la bactérie streptocoque du groupe A sont en forte hausse ces derniers mois. Cette flambée inédite inquiète les autorités sanitaires nippones mais aussi leurs voisins asiatiques. Focus sur cette bactérie surnommée « mangeuse de chair » qui multiplie les complications.
Des chiffres records au pays du soleil levant
Selon l’Institut national des maladies infectieuses japonais, près de 475 cas de syndrome de choc toxique streptococcique ont été recensés sur les trois premiers mois de 2024. C’est plus de la moitié du total enregistré sur l’année 2023 qui était déjà un record. Autre donnée alarmante, le taux de mortalité chez les moins de 50 ans augmente, avec 21 décès l’an passé.
Une bacterie responsable d’infections sévères
Responsable dans 80% des cas d’infections bénignes comme l’angine, le streptocoque A peut aussi provoquer des complications graves comme le syndrome de choc toxique ou la fasciite nécrosante, qui détruit les tissus. Surnommée « mangeuse de chair« , elle est mortelle dans 1/3 des cas de choc toxique et 20 à 45% des fasciites.
L’immunité collective en question
Si les causes de cette flambée demeurent inconnues, certains experts avancent l’hypothèse d’une baisse d’immunité collective post-Covid. La pandémie aurait freiné la circulation d’autres maladies et donc le niveau de protection de la population.
Entre vigilance accrue et recherche de réponses scientifiques, les autorités japonaises peinent à enrayer cette inquiétante montée des infections à cette redoutable bactérie. L’alerte se propage aussi en Corée du Sud et Chine voisines.