Cessez-le-feu à Gaza : résolution de l’ONU
Après cinq mois de conflit, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté lundi une résolution exigeant un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza.
Résolution adoptée à 14 voix pour, une abstention
La résolution de l’Algérie, adoptée par 14 voix pour et une abstention des États-Unis, « exige un cessez-le-feu immédiat pour le mois du ramadan » et « exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages ». Un cessez-le-feu peut commencer « immédiatement » dès la libération d’un premier otage.
Réactions contrastées
Israël a réagi en estimant que l’abstention des États-Unis « nuit aux efforts de guerre pour libérer les otages » aux mains du Hamas. La France a demandé un « cessez-le-feu permanent » après le ramadan et a appelé à un processus politique visant à la solution des deux États.
« Enfin, le Conseil de sécurité prend ses responsabilités »
Le vote « doit être un tournant » dans le conflit, a plaidé l’ambassadeur palestinien, tandis que le Hamas a assuré sa « volonté d’engager un processus d’échange de prisonniers immédiatement ». « Enfin, le Conseil de sécurité prend ses responsabilités ».
Israël poursuit ses opérations militaires
Malgré la résolution, Israël poursuit ses opérations militaires à Gaza. Le ministre de la Défense a déclaré que la guerre ne s’arrêterait pas tant que le Hamas n’aurait pas libéré les otages. L’armée israélienne a mené des opérations dans des hôpitaux de Gaza et de Khan Younès, affirmant avoir tué des « terroristes » et arrêté des individus « liés au Hamas ».
Évolution de la position américaine
Le vote de l’ONU marque une évolution de la position américaine, qui s’était jusqu’alors opposée au terme « cessez-le-feu » dans les résolutions. Cette abstention met en lumière la pression croissante sur Washington pour limiter son soutien à Israël face au lourd bilan humain du conflit.