Peut-on vraiment être condamné à mort pour lèse-majesté?
Dans certains pays, critiquez le souverain et vous risquez gros ! Mais quels sont exactement les États où l’on risque la prison ou même la peine de mort pour offense à la monarchie? On fait le point sur les lois de lèse-majesté les plus strictes dans le monde.
La Thaïlande, le pays le plus sévère
En Thaïlande et au Maroc, deux pays où le roi bénéficie d’un statut quasiment sacré, une simple insulte à l’encontre du souverain peut vous valoir de longues années d’emprisonnement. En Thaïlande, une personne reconnue coupable d’offense au roi peut être condamnée à jusqu’à 15 ans de prison pour une première injure. Et si la personne est considérée comme un récidiviste avec trois accusations, la peine s’élève à trois fois 15 ans de prison, soit 45 ans derrière les barreaux.
Des lois répressives même sans peine de mort
Même dans des pays sans peine de mort mais à forte tradition monarchique, les lois contre la lèse-majesté demeurent très répressives. En Belgique, une personne risque 6 mois à 3 ans de prison et une amende pour outrage public au roi. De même, diffamer un membre de la famille royale danoise est passible de sanctions pénales plus sévères que pour un simple citoyen.
D’autres États amendés la monarchie durcissent actuellement leurs lois, à l’image de l’Espagne où les poursuites contre ceux insultant le roi Felipe VI se sont multipliées ces dernières années. En France, l’offense au chef de l’État reste punie par la loi.
Même dans les démocraties, des limites sont posées. Au Royaume-Uni, la sédition et la diffamation à l’égard des membres de la famille royale demeurent passibles de peines de prison.
Le Maroc et son statut royal sacré
Au Maroc, le roi Mohammed VI jouit d’un statut similairement protégé. En 2016, un journaliste marocain avait écopé de 15 mois de prison ferme pour « manque de respect » envers la monarchie.
En résumé, dans les pays à forte tradition monarchique, prenez garde à vos propos sur la famille royale si vous ne voulez pas risquer de graves problèmes judiciaires.