L’iPad, champion incontesté des tablettes ? Son design rafiné, sa finition irréprochable, ses performances foudroyantes, son écran somptueux, son endurance remarquable et sa robustesse à toute épreuve lui confèrent une domination quasi incontestée. Les modèles iPad Air et iPad Pro, fleurons de la gamme, repoussent sans cesse les limites de l’innovation avec leurs puces surpuissantes.

Seul bémol : l’absence de port d’extension de mémoire via carte microSD, un atout pourtant présent sur la plupart des tablettes Android. Mais au-delà de ces détails, c’est iPadOS, le système d’exploitation d’Apple, qui vient enrayer l’expérience utilisateur tant vantée par la marque.

Un système bancal qui plombe l’ergonomie

Si l’iPad se rapproche d’un Mac en termes de performances, il en est tout autre pour son ergonomie. Promu comme un outil idéal pour le travail, la création et le divertissement, l’iPad s’avère en réalité peu fluide et peu intuitif pour des tâches plus complexes.

La gestion du multitâche, pierre angulaire de la productivité, est un calvaire. Jongler entre plusieurs applications ouvertes relève du parcours du combattant. Les bureaux virtuels multiples, censés faciliter l’organisation, exigent une concentration extrême pour ne pas s’y perdre. Les fenêtres se redimensionnent aléatoirement et se refusent à s’aligner dans les coins, obligeant l’utilisateur à un ballet de manipulations fastidieuses.

La gestion des fichiers n’est guère mieux lotie. Déplacer des éléments relève de l’exploit, et ouvrir un fichier avec une application spécifique hors de la liste proposée nécessite des contorsions dignes d’un yogi. Formater une simple clé USB ? Oubliez-le, iPadOS ne le permet pas ! Quant à l’enregistrement sur un stockage amovible banalisé formaté en NTFS, c’est mission impossible.

L’absence de fonctionnalités essentielles achève de ternir le tableau. La gestion multi-utilisateurs, disponible depuis longtemps sur Android, brille par son absence, privant l’iPad de son potentiel familial. Des applications majeures comme Instagram, WhatsApp ou encore l’outil de développement XCode d’Apple, pourtant indispensables pour certains utilisateurs, sont aux abonnés absents de l’App Store sur iPadOS, contraignant à des solutions de contournement laborieuses.

Un chantier en friche à ciel ouvert

Face à ces lacunes criantes, iPadOS apparaît comme un chantier en friche qui freine considérablement l’attractivité de l’iPad. Il est grand temps qu’Apple s’inspire des bonnes pratiques d’Android pour repenser l’ergonomie de son système d’exploitation et le hisser au niveau de sa tablette. La prochaine version d’iPadOS, présentée lors de la conférence annuelle des développeurs WWDC 2024, sera scrutée de près. Espérons qu’elle sonne enfin le glas de ces failles persistantes et permette à l’iPad de retrouver sa couronne d’ergonomie tant attendue.