Cette photographie, prise à une époque où le temps semblait s’écouler plus lentement, nous transporte sur les rives de la plage Rmila à Bab El Oued. Un instant figé, un témoignage d’un passé où les usages et les paysages étaient bien différents.

Au-delà de la beauté du cadre, cette image recèle une histoire riche, un pan méconnu de la vie à Alger.

Rmila, un lieu de vie et d’histoire

Sur cette photo, on distingue les chevaux à  la plage, les bâtiments en arrière-plan semblent murmurer les secrets d’un passé révolu lors de la colonisation française de l’Algérie.

Il y a quelques décennies, cette plage était un espace de travail, un lieu de vie pour les habitants du quartier et pour les animaux. En effet, Rmila servait de lavoir pour les chevaux. Les écuries, situées à proximité, envoyaient leurs équidés se rafraîchir et se nettoyer dans les eaux de la Méditerranée.

Les anciens se souviennent encore de ces scènes de vie : des chevaux gambadant dans les vagues, des hommes les brossant sur le sable chaud d‘où l’appellation de « Rmillet Laâoued ».

Ces pratiques, aujourd’hui disparues, ont laissé des traces indélébiles dans la mémoire collective des Algérois habitants les quartiers de Malakoff à Bab El Oued.

L’évolution d’un paysage

Au fil des années, la plage Rmila a connu de nombreuses transformations. Les écuries ont laissé place à des immeubles, et les chevaux ont cédé la place aux baigneurs. Pourtant, cette photographie nous rappelle que le passé est toujours présent, inscrit dans les murs de la ville et dans les mémoires de ses habitants. »

un héritage à transmettre

Cette photo de la plage Rmila est bien plus qu’une simple image. C’est un document historique qui témoigne de l’évolution d’un quartier, d’une ville et d’un pays. Elle nous invite à nous interroger sur notre rapport au temps, à l’espace et à notre patrimoine.

En contemplant ce cliché, on ne peut s’empêcher de se demander : quels secrets cachent encore les plages d’Alger ? Et quelles histoires raconteront les photos de demain ?