Google et les Chatbots : Un Pari Risqué pour l’Avenir de la Recherche ?

Google s’engage dans une voie audacieuse. La firme californienne emboîte le pas à Microsoft. Désormais, elle parie sur les chatbots pour l’avenir de la recherche en ligne. Plutôt que des liens pertinents, Google propose des paragraphes générés par un chatbot. Pourtant, ces chatbots sont parfois jugés comme peu fiables.

Microsoft n’a, il est vrai, pas grand-chose à perdre dans cette stratégie. Cependant, Google domine 90 % du marché mondial de la recherche. Ce choix d’intégrer des chatbots est discutable. Surtout à une époque où le web risque d’être inondé de contenus générés par IA, parfois de mauvaise qualité. Au lieu d’ajouter du « charabia » sur Internet, Google devrait plutôt exclure, ou au moins vérifier, ces contenus.

Malgré tout, Google se lance dans les chatbots avec une frénésie notable. Le PDG a ordonné un sprint généralisé. Il veut inclure des chatbots dans toutes les facettes de l’écosystème Google. Pourquoi cette précipitation pour être le premier à sauter du haut des attentes gonflées ?

L’insécurité de Google : Une Théorie de la Concurrence

Cory Doctorow, dans son article « Comment Google est à court d’idées », propose une théorie. Il explique l’insécurité de Google par la théorie de la concurrence. Ce complexe affecte l’entreprise depuis ses débuts.

Les fondateurs ont eu une idée brillante il y a vingt-cinq ans : une meilleure façon de faire des recherches. Les marchés de capitaux ont investi des milliards. L’entreprise a embauché les meilleurs talents. Mais Google a créé une culture d’entreprise incapable de capitaliser sur leurs propres idées.

Innovation : Acquisition plutôt que Création ?

Presque tous les produits conçus en interne, à l’exception du clone de Hotmail, ont échoué. Certains étaient bons, d’autres moins, mais le résultat était le même. Google, pourtant réputée pour sa créativité, était incapable d' »innover » de manière significative.

Tous les succès de Google, hormis la recherche et Gmail, sont des acquisitions. Pensez au mobile, à l’ad-tech, aux vidéos, à la gestion de serveurs, aux documents, aux calendriers, aux cartes, etc. L’entreprise souhaite désespérément être une « entreprise de fabrication ». En réalité, elle excelle surtout dans l’acquisition. Certes, elle sait opérationnaliser et faire évoluer des produits. Mais cela s’avère nécessaire pour tout acteur en position de monopole.

La dissonance cognitive d’un « génie créatif » qui dépense l’argent des autres pour acheter les produits d’autrui et s’en attribuer le mérite pousse à des comportements étranges. Les utilisateurs de Twitter en témoignent ! Cette pathologie n’est pas nouvelle chez Google. Dans les années 2000, après avoir poursuivi Yahoo en Chine, Google a commencé à censurer ses résultats de recherche et à collaborer à la surveillance.

Que pensez-vous de cette stratégie de Google avec les chatbots ? Est-ce le bon chemin pour l’avenir de la recherche ?