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Moyen Orient

L’ombre de Doha : l’opération manquée qui fragilise Netanyahou

Doha, Jérusalem, Gaza. Trois fronts, une même crise. L’échec de l’opération israélienne au Qatar, perçu comme une tentative de saboter les négociations, plonge Benyamin Netanyahou dans une tourmente politique inédite.

Une opération controversée

À Doha, la tentative d’assassinat a échoué. L’absence du Mossad dans les communiqués officiels intrigue. L’agence, habituellement chargée des actions extérieures, a-t-elle été volontairement écartée ? Ou a-t-elle exprimé son désaccord avant l’opération ? Ce silence nourrit l’hypothèse d’une décision imposée directement par le Premier ministre.

Chaos politique et fractures internes

Cet échec a créé un climat de confusion. Plusieurs responsables politiques, d’abord favorables à l’opération, prennent désormais leurs distances. Les familles d’otages dénoncent, quant à elles, une manœuvre risquée qui pourrait mettre en danger leurs proches à Gaza.

L’opinion publique se montre de plus en plus critique. Selon un sondage, 73 % des Israéliens ne font plus confiance à Netanyahou. Ce chiffre illustre une crise de légitimité qui s’ajoute aux revers militaires récents.

Washington en arrière-plan de l’épisode Doha

L’épisode de Doha pose aussi une question sensible : les États-Unis étaient-ils informés ? En effet, l’espace aérien qatari reste largement sous contrôle américain. Sans un feu vert, même implicite, il paraît difficile d’imaginer que l’opération ait pu avoir lieu. Toutefois, la Maison Blanche garde le silence, ce qui alimente les spéculations.

Une impasse stratégique

Les événements récents s’accumulent. À Gaza, quatre soldats israéliens ont été tués à Jabalia. À Jérusalem, l’opération de Ramot a rappelé la vulnérabilité sécuritaire interne. Et à Doha, l’échec de l’opération révèle l’isolement croissant du gouvernement.

Ainsi, Netanyahou apparaît affaibli sur tous les fronts. Ses choix militaires, souvent improvisés, semblent désormais accentuer la crise au lieu de la résoudre. Néanmoins, il tente encore de garder l’initiative. Mais chaque revers confirme une impasse stratégique qui mine jour après jour son autorité.

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