Le hajj, le grand pèlerinage musulman annuel à La Mecque, a tourné au drame cette année. En effet, les températures caniculaires ont causé la mort d’au moins 323 pèlerins égyptiens, selon des diplomates arabes cités par l’AFP. La majorité des décès est attribuée à des maladies liées à la chaleur.

Chaleur écrasante et victimes en hausse

Malgré les installations climatisées mises en place par les autorités saoudiennes, la chaleur accablante a eu raison de la santé des pèlerins. Un diplomate a précisé que « tous sont morts à cause de la chaleur », à l’exception d’un seul cas de décès suite à un mouvement de foule.

Ce bilan égyptien s’ajoute à ceux d’autres pays, portant le nombre total de morts durant le hajj à 577. Parmi les autres nationalités touchées, on compte au moins 60 Jordaniens et des pèlerins de Tunisie, d’Indonésie, d’Iran et du Sénégal.

Le changement climatique en cause ?

Selon une étude saoudienne publiée en mai, les températures sur les sites du hajj augmentent de 0,4 degré Celsius tous les dix ans, une conséquence alarmante du changement climatique. Cette hausse des températures, combinée à la grande affluence de pèlerins, met à rude épreuve la santé des fidèles, particulièrement ceux qui n’ont pas accès aux installations climatisées.

Des pèlerins sans autorisation particulièrement vulnérables

Chaque année, des dizaines de milliers de pèlerins tentent d’accomplir le hajj sans autorisation officielle, se privant ainsi de l’accès aux infrastructures climatisées. Cette année, selon un diplomate interrogé par l’AFP, la présence de ces pèlerins clandestins a considérablement aggravé le bilan des victimes égyptiennes.

Un drame qui rappelle l’urgence d’agir

Cette tragédie met en lumière les défis croissants liés à l’organisation du hajj dans un contexte de changement climatique. Les autorités saoudiennes devront redoubler d’efforts pour garantir la sécurité et la santé des pèlerins, notamment en développant des infrastructures plus résistantes à la chaleur et en renforçant les contrôles pour limiter la présence de pèlerins clandestins.